No More Waiting, 26-11-16

No More Waiting
No More Waiting

Ce soir, No More Waiting.

Comme j’ai pu le faire remarquer précédemment, il est des groupes qui sont dans l’urgence, la nécessité de crier quelque chose qui ne peut pas se dire, et encore moins se taire. No More Waiting, venu de Clermont-ferrand, fait partie de cette espèce de formation qui ne font pas semblant de faire.

19h30, on était là, avec Julien, garde-barrière de l’adorable association « Never Trust an Asshole », (qui outre sa facture de pochoir et son support à l’édition musicale groupes punks, organise plus que régulièrement de monumentaux concerts au CeltiC PuB.), Suzy, et cinq garçons, plutôt propres sur eux. Ils ont monté batteries et branché guitares, pour leur soundcheck, qui, disons-le, a décoiffé plus d’un tympan, et je pense bien d’autres avant les nôtres. Voilà, 19h42, on était tous prêts, enfin, tous les 8. Y’avait plus qu’à attendre. Mais attendre quoi ? je me pose toujours la même question. C’est un peu à regret, qu’à 20h30, dans une salle qui, si son acoustique n’était pas quasi-parfaite, aurait résonné, je leur ai demandé de lancer le set. Ce n’était pas la première fois qu’on commencerait un concert devant 10 personnes, et, puisqu’il faut le faire, faisons-le.

Nous voilà alors plongé dans une effusion de décibels purement punk-hardcore, avec une touche d’émotion. Parfait. Le son était particulièrement bon, ce qui n’est pas évident pour ce genre de concerts. Il ne restait plus aux 4 bonhommes qu’à faire leurs parties, dans la joie et le pessimisme.  Qu’est-ce que vous voulez ? Une batterie qui cogne dur ses temps, pour que vous sachiez à quoi vous en tenir ? Une basse qui roule ses gammes simplissimement efficaces pour vous bercer dans le roulis du désespoir ? Une guitare qui gronde des accords acérés en vue de vous tenir à vif ? Ou, finalement, une ligne lyrique aboyant  tout ce qu’elle peut à la face des volontaires, et encore plus à celle des absents ? Et bien, on a été servi ! Mais ce que j’ai envie de retenir, ce n’est pas la qualité de l’exécution musicale ; ça, allez les écouter sur internet, ou commandez leur disque, ça ne fait pas un pli. Non, pour moi, c’est la sincérité, le cadeau généreusement offert aux présents, en raison de leur unique présence. Oui, Monsieur, le micro en main, vous avez occupé l’entièreté du grand espace qui vous était offert ; et vous, Monsieur, vous vous êtes bien promené, avec votre guitare en main… j’aime ça ! Chapeau.

Fort heureusement, les minutes passant, les morceaux incisifs s’enchainant, le petit bar s’est rempli peu à peu, les nouveaux-arrivants accrochant leur regard devant cette sincérité qui présente tous les atours de la juvénilité, de la belle et regrettée juvénilité, que l’on ne peut que ressentir dans ses tripes, en de tels moments. Donc, 32 minutes plus tard, en cette froide soirée de novembre, c’est dans une salle réchauffée par l’humanité et heureuse de sourire après une parfaite séance de catharsis sonore, que je fus fier de faire tourner notre bien estimé chapeau auprès de l’assistance.

Merci encore à tous pour avoir joué et participé.

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